C'est bien d'être à la maison

C'est bien d'être à la maison

J'ai rencontré Mercy, une femme de dix-sept ans, lycéen de deuxième année, lors d'une de mes visites à la classe du séminaire de la paroisse d'Asokwa en vue d’observer et d’aider la classe. Ce fut sa voix qui attira mon attention sur elle. Elle avait une façon unique d'exprimer sa compréhension de l'Évangile avec sa voix. Toutefois, quelques jours plus tard, je suis retourné à la classe  pour seulement constater que Mercy avait cessé d’y d'assister. M’étant renseigné , on m'a dit que son père lui avait demandé d'arrêter de fréquenter notre église et notre séminaire. Je me suis senti très triste et j'ai commencé à me demander ce qui c’était passé.

Après la classe du séminaire, je me suis rendu à la maison de Mercy avec son instructeur du séminaire. Nous avons trouvé Mercy et sa mère en train de faire la cuisine. Nous avons échangé avec la famille et demandé à la mère d'intervenir en faveur de Mercy pour qu'elle puisse revenir dans notre église, mais sa mère a dit que tout dépendait de son père, qui vivait et travaillait à Tema. Il ne venait à Kumasi que quand ses circonstances le lui permettaient. Nous avons quitté la maison déçus, mais nous savions que notre Père céleste était bien capable de tout ce que nous lui demandons. J'ai demandé à Mercy de prier, et que nous, avec les membres de sa paroisse, ferions de même.

Lors d'une autre visite chez elle, j'étais plein d'espoir que la situation chez Mercy c'était normalisée et qu'elle avait eu la possibilité de retourner à l'église et au séminaire. Mais hélas, la situation était restée la même. Mercy avait depuis quelque temps commencé à aller dans une autre église avec sa mère. Je ressenti que je devais parler au père au téléphone, alors j'ai demandé la permission à la maman afin de parler à son mari. Elle m'a joyeusement donné son numéro de téléphone. Le numéro de téléphone est resté avec moi pendant des jours pendant que je priais Dieu afin de recevoir de l'aide pour parler au père de Mercy.

 Un bel après-midi , dans le calme de mon bureau, je m'agenouillai pour demander de l'aide à Dieu pour parler au père de Mercy, que je n'avais pas encore rencontré. Mon cœur battait la chamade pendant que je passais  le coup de fil. Je me suis présenté à lui en tant que membre de l'Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours et coordonnateur du séminaire dans la paroisse que Mercy fréquentait. Nous avons eu une conversation agréable au téléphone, et j'ai conclu en le défiant de trouver l’Église de Jésus Christ des Saints des derniers jours à Tema pour savoir ce que sa fille et son fils perdaient en ne venant pas à l’église. Il  accepta le défi, mais je n’eut plus de ses nouvelles. Récemment, j'ai visité la paroisse de Asokwa pour un programme de JAS, et il y avait Mercy, souriante et échangeant joyeusement avec d'autres jeunes adultes. Mon appel téléphonique aurait-il aidé à son retour? Je lui ai demandé de partager sa part de l'histoire.